Qui consulter pour des migraines : connaissez-vous l'approche fonctionnelle qui cible les causes ?
- Mélodie
- 15 oct.
- 10 min de lecture
Dernière mise à jour : 1 nov.

Il n'est pas rare que les personnes qui souffrent de migraines se sentent frustrées et aient l'impression de tourner en rond dans un parcours de soins qui traite la douleur sans jamais s'attaquer à ce qui la déclenche vraiment.
Pourtant, il est possible de faire autrement pour sortir du cercle vicieux des crises et des antalgiques.
L'approche fonctionnelle propose justement de remonter à la source : identifier et corriger les déséquilibres à l'origine des crises plutôt que d'éteindre perpétuellement le feu.
📋 Au sommaire de cet article :
Pourquoi les migraines persistent malgré les médicaments ?
Le cercle vicieux des traitements symptomatiques de la migraine
Le scénario se répète inlassablement : la douleur monte progressivement, les médicaments la soulage efficacement, puis elle revient quelques jours ou semaines plus tard. Les traitements classiques font remarquablement bien leur travail sur un point précis : ils soulagent la crise avec une efficacité souvent indéniable. Le problème ? Ils ne règlent pas la cause.
C'est un peu comme avoir une alarme incendie qui se déclenche régulièrement. Couper l'alarme à chaque fois et la fait taire, certes. Mais sans chercher d'où vient la fumée, elle continuera de se déclencher. Avec les migraines, le mécanisme est identique. Le cerveau tire la sonnette d'alarme parce que quelque chose dysfonctionne dans l'organisme.
Les consultations médicales traditionnelles se concentrent sur la gestion de la crise : anti-inflammatoires, triptans, parfois des traitements de fond. Ces solutions ont leur utilité, sans aucun doute. Mais une question fondamentale reste en suspens : pourquoi ces crises surviennent-elles ?
Vivre avec les migraines, ce n'est pas une fatalité
Il faut apprendre à vivre avec.
C'est génétique.
Certaines personnes sont comme ça.
Cette résignation, beaucoup de migraineux la connaissent. Et elle pèse lourd.
Pourtant, les migraines ne surgissent pas de nulle part. Le corps ne développe pas de migraines par malveillance. Il réagit à des stimuli, à des déséquilibres internes qui créent un terrain favorable aux crises. Ces déséquilibres ont des origines concrètes : inflammation chronique, dysrégulations hormonales, hypersensibilité du système nerveux, perturbations métaboliques.
La bonne nouvelle ? Ces mécanismes peuvent être identifiés et corrigés. Pas avec une pilule miracle, mais avec une enquête approfondie sur ce qui se passe réellement dans l'organisme. C'est précisément là qu'intervient l'approche fonctionnelle.
💡 À retenir Les traitements classiques soulagent la crise mais ne règlent pas la cause. Tant que les déséquilibres sous-jacents persistent, les migraines continueront de revenir. L'approche fonctionnelle propose d'identifier et de corriger ces déséquilibres plutôt que de gérer uniquement les symptômes. |
L'approche fonctionnelle : remonter aux origines des migraines
Qu'est ce que l'approche fonctionnelle exactement ?
L'approche fonctionnelle part d'un principe simple : le corps fonctionne comme un système interconnecté. Quand il y a un problème à un endroit, ça peut se manifester ailleurs. Les migraines ne sont pas juste un problème "dans la tête" au sens littéral. Elles peuvent trouver leur origine dans l'intestin, le foie, l'équilibre hormonal, les tensions musculaires...
Plutôt que de cataloguer les symptômes et d'y apposer une étiquette diagnostique suivie d'un traitement standard, l'approche fonctionnelle cherche à comprendre les déséquilibres qui créent le terrain propice aux migraines. C'est une investigation minutieuse qui prend en compte l'histoire de santé globale, pas juste les maux de tête.

Cette approche ne s'oppose pas à la médecine conventionnelle. Elle la complète en s'intéressant à ce que les examens classiques ne détectent pas toujours mais qui perturbent l'équilibre de l'organisme.
Les causes profondes que l'approche fonctionnelle explore
Quand on creuse, les migraines révèlent souvent des pistes insoupçonnées :
Les perturbations hormonales : les fluctuations d'œstrogènes et de progestérone influencent directement la sensibilité cérébrale, mais le cortisol, l'insuline et les hormones thyroïdiennes jouent aussi leur rôle (1).
L'inflammation chronique de bas grade : cette inflammation silencieuse maintient le système nerveux dans un état d'hypervigilance qui le rend hypersensible aux déclencheurs.
L'axe intestin-cerveau : Le microbiote intestinal produit des neurotransmetteurs et régule l'inflammation ; quand cet écosystème est perturbé, les répercussions se font sentir jusqu'au cerveau.
Les carences nutritionnelles : magnésium (2), vitamines B, coenzyme Q10, vitamine D : ces nutriments jouent un rôle crucial dans le métabolisme énergétique cérébral et leur déficit peut abaisser le seuil de déclenchement.
La charge allostatique : l'accumulation de stress (psychologique et physiologique : mauvais sommeil, alimentation déséquilibrée, sédentarité) épuise progressivement les capacités d'adaptation du système nerveux (3).
Les toxiques environnementaux : perturbateurs endocriniens, métaux lourds, pesticides, additifs alimentaires peuvent déclencher des réactions inflammatoires ou perturber les systèmes de détoxification naturels.
💡 À retenir Les migraines peuvent avoir de multiples origines : hormones, inflammation, intestin, carences, stress, toxines. C'est pourquoi une approche personnalisée est essentielle : vos migraines n'ont pas les mêmes causes que celles de votre voisin. L'enquête fonctionnelle permet d'identifier VOS déséquilibres spécifiques. |
Une approche personnalisée, pas un protocole universel
Les conseils génériques trouvés sur internet ne marchent jamais vraiment ou sont difficiles à tenir sur le long terme.
Éviter le fromage et le chocolat
Boire plus d'eau
Mieux dormir
Ces recommandations partent du principe que tous les migraineux se ressemblent. Spoiler : ce n'est pas le cas.
Chaque personne a ses propres déclencheurs. Le problème peut venir d'une dominance en œstrogènes non identifiée. Ou d'une dysbiose intestinale liée à des années d'antibiothérapie. Ou d'une sensibilité particulière à l'histamine...
L'enquête fonctionnelle vise à identifier les causes spécifiques de chacun. Pas celles du voisin. C'est seulement une fois ce puzzle reconstitué qu'on peut élaborer un plan d'action qui a des chances de fonctionner sur le long terme.
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Comment se déroule l'accompagnement fonctionnel pour les migraines ?
L'enquête approfondie : la clé de voûte
L'accompagnement commence par raconter son histoire. Et pas juste celle des migraines. Tout compte : la naissance, les traitements antibiotiques reçus dans l'enfance, les anciennes pathologies, le parcours hormonal, les habitudes alimentaires, le sommeil, le niveau de stress, l'environnement de vie et de travail.
Cette première consultation dure généralement entre une heure et demie et deux heures. Le praticien cherche des indices, des connexions entre les symptômes actuels et l'historique de santé. Quand les migraines ont-elles vraiment commencé ? Y a-t-il eu un élément déclencheur ? Comment ont-elles évolué au fil du temps ?
Un journal ou calendrier des crises s'avère précieux : fréquence, intensité, durée, facteurs déclenchants potentiels (alimentation, cycle menstruel, stress, météo), symptômes associés. Ces données permettent d'identifier des corrélations qui avaient peut-être échappé jusque-là. Le journal permet aussi d'évaluer l'efficacité de certaines actions en rapport aux crises.
Les outils d'investigation en santé fonctionnelle
L'entretien clinique est la base d'une consultation en santé fonctionnelle. Fatigue, tensions musculaires, stress, ballonnements... Le corps parle, et ces indices contribuent à émettre des hypothèses des déséquilibres fonctionnels sous-jacents.
En complément, il est possible également de s'appuyer sur des examens objectifs pour confirmer des hypothèses. Le bilan sanguin standard constitue une base, mais sa lecture diffère ici. Là où le médecin vérifie qu'on n'est pas "malade", l'analyse fonctionnelle cherche les valeurs sous-optimales qui indiquent un dysfonctionnement.
Par exemple, une ferritine à 30 ng/mL est techniquement "dans les normes" (supérieure à 15), mais elle reste trop basse pour un fonctionnement optimal, notamment chez les migraineux. De même, une TSH à 3,5 mUI/L est considérée normale par les standards médicaux, mais peut indiquer un début de ralentissement thyroïdien qui mérite attention.
Selon la situation, d'autres tests peuvent être proposés : analyse du microbiote intestinal, dosages hormonaux complets (pas juste TSH, mais aussi T4 et T3, T3 reverse, certaines vitamines et minéraux cofacteurs), marqueurs inflammatoires spécifiques, métabolites organiques urinaires...
Le plan d'action personnalisé
Une fois les déséquilibres identifiés, place à la stratégie. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, il ne s'agit pas de tout chambouler du jour au lendemain. L'approche fonctionnelle procède par ajustements progressifs, pour plusieurs raisons.
D'abord, le corps a besoin de temps pour intégrer les changements. Ensuite, modifier trop de paramètres simultanément empêche de savoir ce qui fonctionne vraiment. Enfin, la durabilité prime sur la rapidité. Un changement radical qu'on ne tient pas six mois n'a aucun intérêt.
L'alimentation représente souvent le premier levier. Pas un régime restrictif à vie, mais des ajustements ciblés en fonction des déséquilibres identifiés. Réduire l'inflammation, stabiliser la glycémie, soutenir le microbiote, éviter les déclencheurs spécifiques. L'objectif reste de se nourrir sainement tout en gardant le plaisir de manger.
La complémentation intervient quand elle a du sens. Combler une carence en magnésium ou en vitamine D demande des doses qu'on ne peut pas atteindre uniquement par l'alimentation. Certains compléments ciblés (CoQ10, riboflavine, gingembre...) ont montré leur efficacité sur les migraines dans la littérature scientifique. Mais jamais en aveugle : on complète ce qui manque réellement en fonction de la personne.
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La gestion du stress et du sommeil ne se résume pas à "détendez-vous". Il s'agit de mettre en place des stratégies concrètes : cohérence cardiaque, activité physique adaptée, gestion de l'exposition à la lumière bleue, rituels de coucher, phytothérapie pour soutenir le système nerveux ou complémentation micronutritionnelle.
Les réévaluations régulières permettent d'ajuster le tir. Un suivi tous les mois ou tous les deux mois au début, puis espacement progressif quand la situation s'améliore. L'objectif final ? Devenir autonome dans la gestion de sa santé.
Point important : cet accompagnement vient en complément d'un suivi médical, jamais en remplacement. Les traitements médicaux restent en place tant qu'ils sont nécessaires. Si des ajustements deviennent possibles au fil de l'amélioration, c'est le médecin qui les décide, en collaboration avec le praticien en santé fonctionnelle.
Qui consulter : l'intérêt de la naturopathie pour une approche fonctionnelle de la migraine
Le naturopathe spécialisé en santé fonctionnelle
Tous les naturopathes ne travaillent pas de la même manière. La naturopathie "classique" s'appuie sur des principes vitalistes et des techniques traditionnelles. Elle a sa valeur, mais l'approche fonctionnelle va plus loin en intégrant les connaissances scientifiques actuelles sur la physiologie, la biochimie, l'immunologie, l'endocrinologie.
Un naturopathe en santé fonctionnelle possède une formation approfondie en physiopathologie, sait lire et interpréter des bilans biologiques, maîtrise les interactions entre les différents systèmes du corps, connaît la littérature scientifique sur les interventions nutritionnelles et en phytothérapie.
Le travail se fait souvent en collaboration avec des médecins fonctionnels, des ostéopathes, des psychologues. Cette vision pluridisciplinaire garantit une prise en charge globale et cohérente.
Comment choisir son praticien en santé fonctionnelle ?
Qui voir pour des migraines : quelques critères importants
La formation : se renseigner sur le parcours du praticien. A-t-il suivi une formation sérieuse en santé fonctionnelle ? En neurosciences ou domaine apparenté aux mécanismes des migraines ? Se forme-t-il régulièrement ? Fait-il preuve de rigueur dans son approche ?
L'approche : lors du premier contact, observer comment il s'exprime. Pose-t-il des questions approfondies ou propose-t-il directement un protocole tout fait ? Prend-il le temps d'expliquer sa démarche ? Parle-t-il de collaboration avec le médecin ?
Les références : les avis et témoignages donnent des indications précieuses. Attention toutefois aux promesses miraculeuses. Un bon praticien reste transparent sur ce qu'il peut apporter et sur les limites de son accompagnement.
Quelques questions utiles lors du premier rendez-vous
Quelle est votre approche spécifique des migraines ?
Travaillez-vous en collaboration avec des médecins ?
Quels types d'examens proposez-vous généralement ?
Sur quelle durée envisagez-vous l'accompagnement ?
Quels résultats peut-on raisonnablement espérer ?
Red flags à repérer
Les promesses de guérison rapide ou garantie
La suggestion d'arrêter les traitements médicaux sans avis médical
Les protocoles standardisés vendus sans consultation préalable
Le dénigrement systématique de la médecine conventionnelle
La vente systématique de compléments alimentaires sans explications claires
💡 À retenir Un bon naturopathe en santé fonctionnelle :
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Naturopathie fonctionnelle et migraine : à quoi s'attendre ?
L'amélioration, étape par étape.
Ce n'est pas magique. Les premières semaines servent souvent à observer, ajuster, comprendre comment le corps réagit aux changements. Certaines personnes ressentent une amélioration rapide, d'autres mettent plusieurs mois avant de voir les bénéfices.
En général, les premiers signes encourageants apparaissent entre 4 et 8 semaines : diminution de l'intensité des crises, espacement entre les épisodes, récupération plus rapide après une crise. Ces progrès surviennent rarement de manière linéaire. Il peut y avoir des hauts et des bas, des périodes de stagnation avant un nouveau palier d'amélioration.
L'amélioration porte sur trois axes : la fréquence (nombre de crises par mois), l'intensité (niveau de douleur et d'incapacité), et la durée des crises. Même si les migraines persistent mais qu'elles sont moins violentes et plus courtes, c'est déjà un vrai gain de qualité de vie.
Beaucoup de personnes rapportent aussi des bénéfices collatéraux inattendus : meilleure énergie au quotidien, amélioration de la digestion, sommeil plus réparateur, humeur plus stable, diminution de l'anxiété. Normal : en rééquilibrant le terrain, on améliore le fonctionnement global de l'organisme.
De la dépendance à l'autonomie
L'objectif n'est pas de créer une dépendance à des consultations permanentes. Au contraire, l'accompagnement fonctionnel vise à rendre progressivement autonome dans la prévention. Les consultations s'espacent naturellement quand les principes sont maîtrisés et que l'état s'améliore durablement.
Car au fil de l'accompagnement, quelque chose d'essentiel se met en place : apprendre à connaître son corps, ses propres déséquilibres, identifier les signaux d'alerte avant-coureurs, savoir anticiper avant qu'une crise ne se déclenche.
Cette compréhension transforme le rapport à sa santé : passer du statut de spectateur impuissant à celui d'acteur qui prévient plutôt que subit. Mettre en place progressivement les bonnes habitudes pour prévenir efficacement ses migraines. L'objectif ? Rééquilibrer le terrain pour que les crises n'aient tout simplement pas lieu.
Quant aux médicaments, l'approche fonctionnelle ne vise pas leur arrêt brutal ou systématique. Mais beaucoup de personnes constatent qu'en réduisant la fréquence et l'intensité des crises grâce au rééquilibrage du terrain, elles ont mécaniquement moins besoin de recourir aux traitements symptomatiques. C'est le médecin qui évalue si des ajustements de traitement sont possibles.
Maintenant que les mécanismes sont clairs, reste l'étape qui change tout : enquêter sur vos propres déséquilibres et agir concrètement en identifiant les solutions vraiment adaptées à votre situation.

Après avoir accompagné des dizaines de personnes souffrant de migraines chroniques et ayant constaté à quel point l'approche fonctionnelle peut aider, j'ai conçu Migraine Naturo Relief : un accompagnement humain de trois mois où je vous guide personnellement dans ce parcours d'investigation fonctionnelle selon une méthode en 3 temps.
Des échanges en profondeur avec un vrai temps d'écoute, identification de vos déséquilibres, ajustements adaptés à vos contraintes, analyses fonctionnelles complémentaires, complémentation ciblée, réévaluations régulières. Tout ce qu'on a détaillé dans cet article, appliqué à votre cas.
Le + : une réelle disponibilité pour ne plus vous sentir seul face à vos migraines.




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