En finir avec les régimes : réguler son poids grâce à la naturopathie.
- Mélodie
- 18 mars 2023
- 9 min de lecture
Dernière mise à jour : 8 août
Vous souhaitez perdre du poids pour des raisons de santé ou tout simplement pour vous sentir mieux dans votre corps ? Peut-être que vous avez déjà essayé de nombreux régimes et vous êtes découragés en constatant que cela ne fonctionne pas sur la durée, que vous finissez inexorablement par craquer et au final par reprendre du poids ?
Dans cet article, je vous explique pourquoi les régimes amaigrissants font grossir, sont néfastes pour la santé et en quoi la naturopathie peut vous accompagner efficacement dans votre objectif de perte de poids, sans privation, sans frustration et sans culpabilité.
Pourquoi les régimes ne fonctionnent pas
Adopter un régime alimentaire se caractérise par le fait de contrôler son alimentation que ce soit pour maigrir, pour des raisons de santé ou encore pour des raisons éthiques ou religieuses.
Il existe une multitude de régimes dont la promesse est de vous faire maigrir rapidement : régime hyper protéiné, régime hypocalorique, régime hypoglucidique ou sans sucre, diète cétogène ou encore le jeûne à toutes les sauces…. Sans parler de l’offre de compléments alimentaires et autres produits miracles qui, s' ils ne s’inscrivent pas dans une modification profonde de votre hygiène de vie, n’ont aucun intérêt.
Ces régimes fonctionnent pour la plupart sur un principe de restriction ou d'élimination de certaines catégories d'aliments.
Bien sûr, tous les régimes ne se valent pas. Certains ont même montré un intérêt thérapeutique dans le cadre de pathologies. Cependant, toute modification stricte du régime alimentaire ne doit pas être prise à la légère car, mal dirigés, ils peuvent devenir contre-productifs.
Pour comprendre pourquoi les régimes amaigrissants peuvent mettre en péril notre équilibre interne et nuire à la perte de poids, il faut comprendre que notre corps n’est pas qu’une simple enveloppe physique. Nous sommes ce corps, à la fois intelligent et sensible, nous interagissons avec notre environnement dans un système interdépendant de réactions physiologiques, d'émotions et de pensées dont le but est de maintenir la vie.
Instinct de survie et stockage des graisses
Pour pouvoir vivre et fonctionner au quotidien, nous puisons principalement notre énergie des sucres et acides gras issues de notre alimentation. Conçu pour la survie, l'organisme constitue ses propres réserves dans lesquelles il peut puiser en cas de besoin.
Le sucre est stocké dans le foie et les muscles (à disposition immédiate lors de l’effort) et les acides gras sont stockés dans nos cellules graisseuses. Notre graisse constitue une ressource énergétique deux fois plus puissante que le sucre.
Malgré leur grande variété, la plupart des régimes amaigrissants reposent sur le même mécanisme : créer une différence négative entre les apports énergétiques (glucides et/ou lipides) et les dépenses et ainsi brûler les graisses en forçant l’organisme à puiser dans ses réserves.

Les régimes drastiques peuvent montrer une perte de poids rapide voire spectaculaire dans un premier temps . Seulement, si la restriction se poursuit, une perte de masse graisseuse trop importante engendre une perception de menace vitale pour l’organisme. Pour assurer sa survie, il se met alors en mode "économie d’énergie" : il ralentit son fonctionnement pour préserver ses stocks énergétiques. Le problème est que ce ralentissement engendre une dépense d'énergie plus faible. La perte de poids stagne alors que la privation dure, il devient difficile de maintenir les efforts sur le long terme. Résultat, vous craquez et l’organisme y voit comme l’occasion ou jamais de reconstituer ses réserves de graisses et stocke à l’excès : c’est la prise de poids ou l’effet yoyo.
Ces notions de stockage et de ralentissement métabolique montrent en réalité une partie infime de l'incroyable capacité d’adaptation du corps. En effet, nous disposons de nombreuses stratégies comme celles-ci qui nous permettent de survivre aux aléas de notre environnement menaçant notre survie. Le corps trouve finalement toujours le moyen de reprendre ses droits.
L’importance négligée de nos émotions
Notre nourriture est nutritive, elle nous permet de vivre, mais elle est aussi émotionnelle, elle nous permet de bien vivre. La prise alimentaire est directement reliée au circuit de la récompense. Lorsque nous mangeons, cette zone du cerveau s’active et libère plusieurs hormones dont la dopamine et la sérotonine. La libération de ces hormones favorise dans un premier temps satisfaction et satiété mais conditionne aussi notre dépendance à la nourriture. Par l’alimentation, nous recherchons à activer ce système de récompense pour retrouver les émotions positives qu’il génère. Une période de jeune prolongé ou une restriction alimentaire persistante nous met littéralement sur les nerfs. Cela induit notamment des pulsions sucrées ou des obsessions pour des aliments susceptibles de nous contenter émotionnellement.
Nos émotions jouent aussi un rôle décisif en cas de craquage. En effet, à l’effet yoyo s’ajoute la culpabilité d’avoir échoué ce qui favorise le fait de se réconforter dans la nourriture et entraîne des pulsions sucrées. Le cercle vicieux s’installe entre restriction, craquage, culpabilité. Le recours à ce type de régime atteint finalement l’image de soi et constitue à terme un risque de développer des troubles du comportement alimentaire.
Faim et satiété : quand l'engrenage déraille
En toute logique, nous mangeons ce dont nous avons besoin pour assurer nos fonctions vitales et nos activités quotidiennes. Grâce à nos sensations de faim et de satiété, nous sommes normalement capables de réguler nos apports alimentaires sans que nous n’ayons besoin de compter nos calories.

Cet équilibre est assuré par l'action de nombreuses hormones qui permettent la communication entre les différents organes et le cerveau.
Il existe deux hormones impliquées dans la régulation de l’appétit au niveau du cerveau : la leptine qui envoie un message de satiété et la ghréline qui déclenche la faim.
Mais d’autres hormones sont aussi indirectement impliquées dans le comportement alimentaire comme le cortisol (hormone du stress) ou l’insuline (hormone chargée de réguler la glycémie en stockant l’excès de sucre) ou encore la TSH (hormone thyroïdienne régulant le métabolisme énergétique).
Un dérèglement d’une ou plusieurs de ces hormones modifie notre rapport à la nourriture et peut engendrer une prise de poids. Ce dérèglement peut dans certains cas être causé par des maladies ou des particularités génétiques, mais notre comportement et notre hygiène de vie jouent un rôle majeur à tous les niveaux.
Notre graisse, un organe actif

Le gras c’est la vie ? Pas complètement faux… La graisse se compose de plusieurs cellules graisseuses, sorte de réservoirs qui contiennent des acides gras issus de notre alimentation.
Mais notre graisse n’est pas simplement passive, elle possède aussi la capacité de communiquer avec notre cerveau pour contrôler le niveau de ses réserves. En effet, lorsque la perte de poids est brutale ou que ce niveau passe en dessous d’un certain seuil, les cellules graisseuses synthétisent la ghréline qui, rappelons le, envoie un message de faim au cerveau.
Ce seuil correspond à notre poids de forme qui est lui même conditionné par nos gènes, notre alimentation pendant l'enfance, nos habitudes alimentaires et notre hygiène de vie globale. Les régimes drastiques entraînent une perte de masse graisseuse importante mais cela à pour conséquence d'alerter notre graisse, d’activer les mécanismes de la faim et d’induire une forte pression psychologique : la nourriture devient une obsession.
L’influence de notre microbiote
Encore un endroit où la survie est reine : notre microbiote intestinal. Constitué de billions de bactéries qui peuplent notre intestin, il joue un rôle essentiel dans la transformation et l’utilisation des nutriments contenus dans notre assiette. Il existe une grande variété de bactéries, certaines sont dédiées au métabolisme des sucres, des protéines ou des fibres quand d’autres favorisent le stockage ou la synthèse hormonale.
Ces bactéries ont la capacité de communiquer avec le cerveau par voie nerveuse (via le nerf vague) ou sanguine et interviennent ainsi dans la régulation de l'appétit, de l’humeur ou de l’immunité. Le surpoids et l’obésité sont souvent associés à la présence augmentée de types de populations bactériennes au niveau de l’intestin.
20 à 30% des personnes en surpoids ont un microbiote appauvri
En supprimant ou privilégiant certains aliments, les régimes favorisent l'appauvrissement et le déséquilibre du microbiote et interfèrent avec certains processus physiologiques indispensables à notre équilibre. En parallèle, le stress est aussi un facteur influençant l'équilibre de notre flore intestinale.
Au final, on nous vend des régimes à gogo qui dérèglent notre organisme, nous déconnectent de notre corps et de nos émotions et à terme nous font d’autant plus grossir. Les régimes sont reconnus comme un facteur d’obésité, il est nécessaire de changer de stratégie.
Perdre du poids grâce à la naturopathie
Dans le cadre d’une perte de poids, la naturopathie offre une approche individuelle qui favorise le respect de vos besoins physiques et émotionnels pour rétablir votre équilibre naturellement.
L'idée n'est pas de se priver l'organisme et d'aller contre son propre fonctionnement mais de repartir sur de bonnes bases, de se reconnecter à ses besoins pour reprendre le contrôle de son alimentation et de son poids en douceur et sur le long terme.
Comprendre avant d’agir

Avant d'entamer des actions pour perdre du poids, il est important d'évaluer le terrain. Quelles sont les motivations réelles qui motivent cette perte de poids ? D’où viennent ces kilos en trop ?
Grâce à un questionnaire approfondi et complet sur votre mode de vie, votre état de santé et les facteurs qui jouent un rôle avéré dans la régulation du poids, la première consultation de bilan permet de dresser un tableau clair de la situation. L'objectif : mieux comprendre les causes à l’origine de votre surpoids.
Il est possible aussi que ces causes soient en partie biologiques (lésion, particularité génétique, maladie) ce pourquoi il est recommandé en parallèle d’en parler à son médecin et de faire des analyses complémentaires si besoin. Une fois certaines causes médicales éliminées ou identifiées, le naturopathe vous permettra d’agir de manière globale et de maximiser vos chances de retrouver votre poids de forme.
Retrouver le plaisir de bien manger
Le naturopathe vous accompagne et vous guide dans le rééquilibrage de votre alimentation. Pas de régimes draconiens, ni de privation, ni de culpabilité : en naturopathie, l’équilibre est la règle. Nous veillons à apporter tous les nutriments dont vous avez besoin tout en cultivant le plaisir de bien manger. Grâce à une écoute attentive et bienveillante, vos contraintes sont respectées ce qui facilite le maintien du changement sur le long terme.
Dans mon approche, je veille particulièrement à favoriser votre autonomie et vous transmet toutes les clés nécessaires pour que vous puissiez adopter les bons réflexes au quotidien par vous même.
Se réapproprier son corps

Le mouvement est indispensable pour permettre à l’organisme d’éliminer et de retrouver son tonus et sa flexibilité. Il favorise aussi la reconnexion à ses sensations et redonne un sentiment de maîtrise. Là encore, inutile de se faire violence et de se mettre au sport 3 fois par semaine ! Nous trouvons ensemble les solutions qui vous conviennent afin d'avoir une activité physique adaptée et maintenir le corps en mouvement selon vos besoins et vos possibilités.
L’activité physique et le sport favorisent la régulation du poids par de multiples mécanismes dont la sécrétion de sérotonine, la diminution de l’inflammation ou encore via l’amélioration du sommeil. Le plaisir reste cependant essentiel pour bénéficier de tous les bienfaits d’une activité physique adaptée !
Chronobiologie et perte de poids
L’action de nos hormones étant régulée par notre horloge biologique, il est important de respecter ses rythmes pour maintenir notre équilibre interne. Le sommeil participe à la régulation du poids. A l'inverse, le manque de sommeil augmente le risque d’obésité.
Avoir une bonne condition physique passe par une bonne qualité de sommeil mais aussi par la régularité des activités quotidiennes : heure de réveil, alimentation, exposition à la lumière... La régularité permet de synchroniser vos fonctions physiologiques, d’assurer leur efficacité et d’éviter les mécanismes de compensation qui peuvent dérégler l’appétit et favoriser les fringales.
Consulter l'article annexe : Sommeil : pourquoi est-il si important pour notre santé.
Les coups de pouce naturels
En naturopathie, on dispose de nombreux outils naturels efficaces pour soutenir une perte de poids. Certaines plantes sous forme d'infusion ou d'huiles essentielles favorisent par exemple la satiété. Les compléments alimentaires comme la spiruline ont prouvé leur efficacité dans la perte de poids. Il est aussi possible d’agir indirectement sur la gestion psycho-émotionnelle (stress, anxiété) ou le sommeil par exemple.
Le suivi professionnel
Il s’agit aussi de viser juste pour agir efficacement sans s’épuiser physiquement et mentalement. Dans un travail collaboratif, je vous aide à fixer les bons objectifs et à mettre en place les actions nécessaires le plus facilement possible à l’aide de leviers motivationnels. Je conçois pour vous des outils de suivi (carnets, infographies, tableaux à remplir…) pour visualiser votre progression, adapter votre prise en charge et maintenir les changements pour de meilleurs résultats.
Si vous vous n’arrivez plus à reprendre le contrôle de votre corps, que vous êtes perdu et que vous souhaitez l'aide d'un professionnel, je vous propose de vous accompagner dans votre objectif de perte de poids.
Bibliographie
1. M. Boon, L. Van Rossum, Le charme secret de notre graisse, 2019, Actes Sud.
2. Inserm. (2017) Sommeil. Faire la lumière sur notre activité nocturne. Disponible sur : https://www.inserm.fr/dossier/sommeil/ (Consulté le : 22/01/2023)
3. Guyon, A. & Spiegel, Karine. (2014). Sommeil court et risque d’obésité. Obésité. 10. 10.1007/s11690-014-0415-z.
4. G. Ninot, Les 100 médecines douces validées par la science, 2022, Belin, p273
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